Nous poursuivons notre série de portraits de dirigeants membres de notre collectif Les Ennoblisseurs, avec aujourd’hui Karen Grigorian, maître-plisseur et fondateur de Maison du Pli.

Avec près de 25 ans d’expérience, formé dans l’atelier Plissé Garbis puis chez Gérard Lognon, Karen fait partie des derniers artisans à perpétuer l’art du plissage manuel. En 2014, il ouvre son propre atelier installé aujourd’hui à Belleville, où il remet à l’honneur des gestes rares, en faisant renaître des moules anciens ou en inventant de nouveaux.

Pourquoi avoir rejoint le collectif ?
« Au départ, par amitié pour Marianne Guély et Martin Hurel. Puis j’ai compris que nous avions beaucoup en commun : nous sommes indépendants, nous partageons les mêmes préoccupations. Il y a une vraie richesse dans nos échanges, des collaborations possibles entre nos savoir-faire. Travailler avec des gens qui voient autrement me nourrit. »

Quel est votre plus grand défi ?
« Appliquer le plissage à des matières inattendues. J’ai travaillé sur des algues, du plastique, du bronze, des fibres de verre, des boyaux… Chaque matière demande d’adapter mes gestes, mes moules, les temps d’étuve… J’adore me remettre en question, ne pas choisir la facilité. »

Et votre plus grande fierté ?
« Mettre mon savoir-faire au service de maisons prestigieuses comme Dior, Hermès,… mais aussi de projets singuliers : un seau à champagne, un flacon de parfum, une cloison en cuir plissé pour Christian Louboutin…  Ce qui me rend fier, c’est de transformer un croquis ou une intuition en une matière tangible, de rendre possible la vision de mes clients. »

Découvrir l’univers de Maison du Pli sur Instagram